Méthodologie


Pourquoi cet outil, et pour qui ?

 

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I. La réalité des risques liés à l’environnement et l’évolution de leur perception

 

Les tempêtes de 1999 et 2009, la canicule de 2003, les inondations du Var en 2010, ou encore la très récente catastrophe nucléaire de Fukushima…Cette dernière décennie a vu un ensemble de catastrophes naturelles et technologiques, de scandales et de craintes sanitaires marquer les esprits d’une société déjà qualifiée par le sociologue allemand Ulrich Beck de « société du risque ».

Selon la norme ISO 31000 : 2009, le risque se définit comme la possibilité qu’un événement survienne et dont les conséquences (ou effets de l’incertitude) seraient susceptibles d’affecter les personnes, les actifs de l'entreprise, son environnement, les objectifs de la société ou sa réputation. Cette définition, générale, s’applique aux risques « liés à l’environnement », qui regroupe les risques générés par les hommes sur l’environnement, mais également les risques que fait peser l’environnement sur la santé et les activités humaines.

Les responsabilités et les devoirs des collectivités territoriales font d’elles des acteurs publics essentiels en matière de gestion territoriale des risques liés à l’environnement. Cependant, les élus et les employés territoriaux se retrouvent parfois démunis face à ces problématiques car, si les attentes des citoyens envers les autorités publiques se font de plus en plus fortes, les moyens techniques, humains et financiers dont les collectivités disposent ne suffisent pas, souvent, à organiser une gestion efficace de ces risques liés à l’environnement.

Les collectivités territoriales tiennent pourtant un rôle central dans le réseau d’acteurs publics et privés de la gestion des risques liés à l’environnement : liens entre les politiques européennes et nationales et leur application au niveau territorial, organisation et animation des projets collectifs locaux, gestion de l’urbanisme, collaboration avec les différents acteurs publics et privés impliqués dans la gestion des risques, etc.

 

2. Orée, partenaire des collectivités territoriales sur les questions environnementales

 

Face à ce constat, l’association Orée, forte de son réseau multi-acteur et de son expérience en matière environnementale et de gestion des risques, a souhaité mobiliser ses adhérents en montant un groupe de travail multi-acteurs . Ce groupe de travail a été chargé de développer un outil ayant pour objectif la progression de la « culture du risque » au sein des territoires français, la culture du risque étant selon le sociologue Anthony Giddens « l’aspect culturel de la modernité, par lequel la conscience des risques encourus devient un moyen de coloniser le futur ». C’est seulement en développant cette culture du risque que chacun pourra intégrer ses propres responsabilités et possibilités d’agir, et pourra participer activement à la gestion collective et territoriale des risques liés à l’environnement.

Cet outil s’adresse donc en premier lieu aux élus et techniciens des collectivités territoriales, afin de leur proposer des clés pour mieux appréhender leurs rôles et leurs responsabilités en matière de gestion des risques liés à l’environnement.